Un BikingMan, comme toute course d’ultra, peut s’approcher de nombreuses manières, chacun venant y chercher quelquechose de différent. Entre les compétiteurs purs et les cyclistes avides de grands espaces, il n’existe pas qu’une seule bonne manière de vivre son BikingMan.
C’est le constat que fait Max, capitaine trublion du FastClub, qui a rassemblé ses troupes en masse (11 membres venus d’horizons variés) pour se retrouver et partager un moment sur l’étape corse 2022. Récits de leurs diverses fortunes sur l’ile de beauté.
S’inscrire sur un BikingMan n’est jamais anodin, au début on est tout excité, puis on s’entraine, puis on a hâte, on se sent prêt et ensuite vient le stress de devoir faire la course !
Pour contourner ce stress et se motiver jusqu’à, et pendant, l’épreuve, nous nous sommes tous inscrits à la même course. En effet Fastclub est un club de solitaire qui n’a pas de point de chute local donc pour nous c’était l’occasion de pouvoir profiter et rouler ensemble !
Nous nous sommes retrouvés sur le check-in du BikingMan Corsica à pas moins de 11 ! Soit plus d’une vague complète au départ ! Il est vrai que de s’inscrire à une course d’ultra, gérer la logistique et faire la course seul peut être effrayant et stressant. Pour le coup, nous n’étions pas les plus stressés des inscrits. Avec nos expériences complémentaires, chacun avait pu trouver des conseils avant la course. Nos deux membres corses (Jean-Marc et Pierrot) nous avaient aussi donné quelques conseils au niveau du parcours.
On était donc prêt à en découdre, pas tous de la même façon, mais tous dans la bonne humeur ! Niveau rigolade, ça déconnait pas mal dans le paddock ! Arrivés au départ, les sourires étaient toujours là mais l’appréhension de faire les 1000 km se faisait sentir discrètement…
Voici les cyclistes derrière le club et leur BikingMan Corsica !
– Maxime Prieur (Captain Max) : déjà Finisher du BikingMan Euskadi en 2021 et président du club (et votre journaliste aujourd’hui !). Pour moi, l’objectif de ce BikingMan était de le faire à fond, la course avant tout. Pour réaliser cet objectif, je suis parti très léger sur le vélo en laissant de côté le confort et les solutions de secours pendant la course ! Le bilan est très positif avec une belle quatrième place et un temps de 48h41 pour faire les 960 km de course. Youpi !
– Fabien Morel : Pour Fabien, c’était une grande première. Cycliste amateur et adepte de longues sorties (plusieurs fois des 400 et 500 km en solo) ainsi qu’avec une longue expérience de vacances familiales à vélo lorsqu’il était enfant, Fabien au départ annonçait haut et fort vouloir rouler uniquement de jour pour profiter des paysages et a fini par faire une première journée en gestion sur un rythme correct et enchainer sur une belle fin de course qui lui permet d’accrocher une belle place dans le top 10. Son anecdote : juste avant Calvi, le concombre qu’il avait sur sa sacoche tomba…
– Mathieu Andrieu : Si on vous dit « la force tranquille », vous pouvez maintenant penser directement à lui ! Départ, arrivé, régularité, lui qui fait du vélo, de la nage, de la course à pied a parcouru la course sans le moindre problème ! Il finit avec une belle place dans le top 20 et rend ainsi ses deux enfants très fiers de leur papa ! En passant l’arrivée, la première chose qu’il dit « Fabien, j’ai retrouvé ton concombre ».
– George Camprubi, dit Le Bananier : Alors là, gros chapitre ! Le Bananier ne se nourrit que de fruit, donc au départ, il était plutôt chargé. Excité comme une puce mais coutumier de l’effort (il avait déjà fini le BikingMan Euskadi 2021), George nous a gratifié d’une très belle première journée dans les 20 premiers du classement. Durant la deuxième journée, il s’est pris un bon coup de chaud. Reparti comme en 40, il a laissé passer quelques concurrents avec une double crevaison et en étant à cours de Banane ! Il finit avec une belle place dans le Top 30 !
– Thomas Delaplace dit Thomas of the place : Alors là, on a trouvé un sacré client ! Thomas est un cycliste très régulier, on l’a même vu cette année sur des courses FFC, et l’an dernier sur un autre BikingMan aussi. Mais avec toute son expérience et sa gestion, on retiendra une seule chose : Il a failli abandonner après être entré en collision avec un bourdon qui l’a heurté à l’aine…(hahahahaha). Il finit en pleine forme avec une course toute en régularité.
– Thierry et Caroline : Notre couple de la région d’Avignon, deux passionnés d’effort, avec de nombreuses années de Triathlon derrière eux. Pour eux, c’était presque une revanche. L’an dernier, ils avaient fini le BikingMan France après une nuit à l’hôpital pour Caro qui avait mangé une tarte pas fraiche en pleine course… Nos deux ex-triathlètes ont géré leur course de bout en bout, mais un BikingMan n’est pas anodin ! Ils sont arrivés à l’heure du repas comme si l’appel de l’assiette les avait pressé ! Les visages tirés, ils ont plus que réussi leur épreuve !
– La DREAMTEAM : Jean Marc / Pierrot / Richard : Si vous voulez de la bonne ambiance et de l’entraide, c’est avec eux qu’il fallait rouler. Comme quoi une course en solitaire peut devenir une course en équipe. Une équipe n’est pas forcément là pour aller plus vite en prenant des relais comme au tour de France, le but des copains : rouler ensemble pour aider chacun dans les moments de faiblesse. Pierrot a dû faire beaucoup de micro-siestes, Jean-Marc à dû pousser son vélo, Richard a dû les supporter. Des histoires pendant la course, ils en ont des milliers (tout seul, on en génère beaucoup moins !! D’un côté, je suis jaloux de leur convivialité pendant la course). On va leur demander de faire un podcast pour tout raconter ! Une anecdote sur leur course : Richard va régler la note dans un restaurant. On lui répond que la carte n’est acceptée qu’à partir de 50 euros. Pierrot se lève alors et hausse la voix avec son accent (corse) ! D’un coup, le plafond de paiement est largement redescendu (le charme corse…).
– Clément Bancons dit Repsol (surnom provisoire pour ses arrêts réguliers en stations-services) : Alors là, ça s’appelle la guigne ! Cycliste très régulier et très entrainé, il venait sur son premier Ultra largement préparé. Il a été trahi par son matériel. Le premier jour dans une descente, à la sortie d’un virage, il roule sur une pierre à haute vitesse et déchire sa chambre à air (abimant le pneu au passage). Il répare et continue sa journée avec Fabien (au passage, ils ont beaucoup rigolé en roulant côte-à-côte). Après une courte nuit au Cp1, il repart, et 1km après le CP, il roule dans une réparation de chaussé (moi aussi mais j’avais des pneus plus solides) et crève une deuxième fois. Il laisse donc partir Fabien à ce moment-là. Il repart sans problème mais sans chambre à air de rechange ! Puis Il perd sa carte bleue et son argent en attrapant une barre dans sa poche arrière (le lendemain, c’est Thierry et Caroline qui la retrouveront hahaha). Il remonte ensuite sur Fabien et là, c’est le drame, la vis de serrage de son dérailleur se fait la malle. Il est 5h du matin, il abandonne pour problème mécanique… L’histoire à retenir est que finalement, en faisant du stop, il est allé jusqu’à un magasin de vélo qui lui a réparé son vélo. Il aurait pu reprendre la course quelques heures plus tard. Une belle leçon apprise pour tout le club !
Vous l’aurez compris, à nous 11, nous avons tous suivi le même parcours, nous étions au même départ et à la même arrivée mais un BikingMan s’aborde d’énormément de façons différentes avec énormément de plaisir à chaque fois !
Vous pouvez retrouver le classement complet de l’épreuve ici: