Le quatrième jour du BikingMan France 2023 marque un tournant pour les participants qui luttent pour boucler les 1000 km avant la limite de 120 heures. Au Cannet, le flot des arrivées s’accélère avec les premiers arrivants du Top 20, laissant présager une fin de course intense. Dans cette dernière ligne droite, les défis se multiplient : montées abruptes, fatigue cumulée et caprices météo viennent mettre à l’épreuve la détermination des ultras.
Ascension matinale : le col du Buis et la stratégie d’endurance
Dès l’aube, les cyclistes s’attaquent au col du Buis. Sylvain Mochos commence à grimper cette ascension redoutable de 13 km jusqu’à 1196 mètres d’altitude, au départ d’Entrevaux. Patrice Renson, lui aussi en lice, raconte :
« J’ai dormi dans un virage par terre, j’en pouvais plus sans ça. »
Bien que ragaillardi par ce repos improvisé, il sait que l’ascension ne fait que commencer, la pente atteignant des pourcentages meurtriers sur les derniers kilomètres.
Pour certains, ces étapes sont des moments de dépassement de soi. Damien Boisic conclut sa montée en affirmant :
« Je l’ai mieux passé que je ne pensais, même si ça reste un défi colossal. »
Ces difficultés ne sont pas seulement physiques mais aussi mentales, chaque coup de pédale renforçant leur volonté d’atteindre la fin de cette aventure extrême.
Les gorges de Daluis et les paysages comme source de motivation
Plusieurs kilomètres derrière les leaders, les participants découvrent la beauté brute des gorges de Daluis. Ce cadre spectaculaire, malgré la fatigue et les jambes épuisées, offre un instant de répit mental. Certains, à l’instar de Stéphane, puisent dans cette beauté pour continuer :
« À ce stade, il ne reste plus grand-chose dans les jambes… mais c’est magnifique, en plus on est en France, c’est sécurisé alors on peut dormir où on veut. »
À ce stade, chaque cycliste a parcouru des centaines de kilomètres et la fatigue devient palpable. Pourtant, les paysages qui les entourent dans les Alpes-Maritimes sont une motivation supplémentaire, une bouffée d’air qui les porte vers l’avant malgré l’épuisement.
Les intempéries de Valberg et l’obstacle des orages
Au kilomètre 865, un orage vient corser la progression des cyclistes dans la station de Valberg. Denis Morino témoigne de ce revirement climatique :
« Le brouillard s’en va, et on va essayer de passer entre les gouttes. »
Mais pour d’autres, l’averse imprévue et le brouillard viennent s’ajouter aux défis physiques. Grégory et Charlotte, par exemple, se retrouvent en pleine ascension, surpris par deux orages successifs.
« On était trempés en deux secondes… c’est tellement difficile de repartir après ça, » raconte Grégory, éprouvé par cette épreuve.
À chaque montée, les cyclistes ressentent l’impact de la pluie et du froid, devant lutter pour maintenir leur température corporelle. L’orage est un rappel brutal de l’imprévisibilité de la nature dans cette course. Malgré la fatigue et les conditions, Charlotte souligne l’esprit d’aventure du BikingMan :
« On est un peu fous de continuer, mais pour le BikingMan, il faut l’être. »
Les arrivées au Cannet : des finishers déterminés
Alors que certains combattent les éléments, d’autres parviennent au bout de leur périple. Stéphanie Schmitz, qui termine en début de soirée, est rayonnante malgré les épreuves :
« J’ai dormi n’importe où, quand je voulais. Ça m’a vraiment permis de vivre cette course en immersion. »
Son récit de 88 heures de course montre que pour certains, la liberté de l’ultracyclisme est aussi importante que le défi physique.
Grégory et Charlotte finissent par atteindre la ligne d’arrivée, épuisés mais heureux d’avoir relevé le défi malgré les orages. Ils se remémorent les moments de doute, les pauses sous les abribus, mais se réjouissent d’avoir persévéré :
« Ça effleure l’esprit d’arrêter, mais on continue. C’est la mentalité du BikingMan, être un peu fou, et continuer malgré tout. »
Course contre la montre : objectif 120 heures
Avec les conditions climatiques changeantes et la fatigue accumulée, les cyclistes restants sont en course contre la montre pour arriver avant le samedi matin, limite des 120 heures.
La barre des cinquante arrivants a été franchie, et nous retrouvons dans le top 5 : Laurianne Plaçais avec une avance confortable, suivie de Maxime Couvreur, Noel Barreca, Lionel Castagnet et Pieter Aarnoutse en 5ième position.
Pour les derniers concurrents, l’objectif est maintenant de gérer leur temps pour éviter la disqualification. La bataille pour les dernières places dans les temps autorisés s’intensifie, chaque cycliste s’efforçant de ne pas céder à la pression.
Ce jour 4 du BikingMan France illustre parfaitement la résilience des participants, confrontés à des ascensions ardues, à des conditions météorologiques difficiles et à une fatigue dévorante. Dans cette aventure, la passion de l’ultracyclisme se mélange aux imprévus de la nature, rendant chaque arrivée au Cannet d’autant plus triomphante et inoubliable.
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