Dans cette interview, un cycliste partage son expérience extrême lors d’un événement d’ultra-cyclisme de plusieurs jours dans les Andes. Malgré une préparation minutieuse et un optimisme initial, la combinaison de défis physiques, de conditions météorologiques extrêmes et de difficultés logistiques l’a contraint à prioriser sa santé et à se retirer de la course. Son récit met en lumière la résilience mentale et physique requise pour ce type d’événement et fournit des conseils précieux pour les futurs participants.
Une journée éprouvante dans les Andes
Le cycliste décrit les conditions exigeantes du pédalage à travers les montagnes andines. La journée a commencé très tôt, avec un réveil à 3h15, suivi de la préparation de son équipement et du départ pour la prochaine étape. Cependant, plusieurs défis se sont rapidement présentés :
- Pluie continue : Une bruine fine et incessante les a trempés toute la journée, car leur équipement ne parvenait plus à repousser l’eau.
- Montées abruptes : Des pentes atteignant 14-15 % de dénivelé ont nécessité 20 minutes pour parcourir seulement un kilomètre, ajoutant à l’effort physique.
- Froid et brouillard : Plus ils grimpaient, plus il faisait froid et plus le brouillard s’épaississait. La visibilité était si faible qu’ils ne voyaient pas au-delà de la roue de leur vélo.
- Vent au sommet : Une fois arrivés en haut, le froid mordant était amplifié par des vents violents, créant un environnement extrêmement hostile.
La descente s’est révélée tout aussi dangereuse. Les conditions humides et glaciales ont transformé la descente en une épreuve périlleuse. Le cycliste l’a qualifiée de « mort », endurant cinq à six heures de froid et d’inconfort incessants.
La décision de se retirer
Malgré sa détermination, une blessure au genou est devenue un obstacle majeur. Le cycliste a choisi de prendre un bus avant la prochaine descente, mettant sa santé au-dessus de son désir de finir la course. Il a souligné que, bien que la souffrance fasse partie intégrante de l’ultra-cyclisme, continuer malgré une douleur intense et risquer des dommages à long terme n’en vaut pas la peine.
Sa décision de se retirer a été perçue comme un acte de sagesse, comprenant que poursuivre dans de mauvaises conditions physiques n’aurait fait qu’aggraver sa situation. Il a partagé sa conviction qu’il est préférable de faire une pause pour se rétablir plutôt que de devoir abandonner complètement ce sport en raison d’une blessure.
Des défis au-delà du cyclisme
La course a testé les participants non seulement sur le plan physique, mais aussi sur le plan logistique. Des besoins simples comme trouver de la nourriture, une douche ou un endroit pour se reposer sont devenus de véritables obstacles dans les villages isolés. En arrivant tard dans la soirée, ils trouvaient souvent les restaurants et les infrastructures fermés, ce qui ajoutait à la frustration et à la fatigue. Ces défis logistiques ont amplifié la nature déjà exigeante de la course, rendant la récupération encore plus difficile.
Leçons et conseils pour les futurs participants
Le cycliste a partagé des enseignements essentiels pour ceux qui envisagent de participer à ce type d’événement :
- L’équipement est crucial : Des vêtements adaptés représentent 80 % de la réussite dans ces courses. Une bonne veste imperméable, un vélo fiable et un équipement de haute qualité sont essentiels pour résister aux conditions difficiles.
- Se préparer aux extrêmes : Ce n’est pas un défi de cyclisme typique. Les participants doivent être prêts à affronter les exigences physiques, mentales et environnementales combinées d’une course extrême.
- Rester adaptable : Reconnaître le moment de s’arrêter ou d’ajuster ses plans est crucial pour préserver sa santé et assurer une participation à long terme à ce sport.
Une course pour les passionnés bien préparés
Le cycliste a conclu en recommandant cet événement à ceux qui sont passionnés par le cyclisme et l’aventure, tout en soulignant l’importance d’une préparation rigoureuse. Il a mis en avant le fait que, au-delà de l’entraînement, des facteurs comme un bon équipement, la résilience mentale et l’adaptabilité jouent un rôle essentiel pour compléter une course aussi extrême et exigeante.
Le message est clair : il ne s’agit pas seulement de pédaler ; il s’agit de survie, de stratégie et d’accepter les difficultés qui accompagnent l’exploration de la beauté sauvage et accidentée des Andes.
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