Le BikingMan Origine Alpes Maritimes est le troisième événement de la saison dans le cadre du championnat du monde d’ultracyclisme. Se déroulant sur un seul parcours de 1000 kilomètres à travers les Alpes-Maritimes, les participants doivent affronter un dénivelé de 22 000 mètres en moins de 120 heures, soit cinq jours en autonomie totale, sans aide extérieure pour l’alimentation, le sommeil ou les réparations.
Axel Carion, fondateur des courses BikingMan, explique la particularité de cette épreuve :
« Cette boucle de Valberg à Valberg passe par des points de contrôle emblématiques à Briançon, ainsi qu’en Italie avec les cols du Finestre et de la Lombarde. Les participants découvriront une diversité de cols mythiques franco-italiens en totale immersion. »
Les étapes alternent entre de longues montées et descentes dans des paysages impressionnants, créant un parcours réservé aux cyclistes d’endurance expérimentés.
Témoignages des participants : stratégie et attentes
Georges André « Giorgio » Camp-Rubi, vétéran du BikingMan avec huit courses à son actif, aborde cette édition des Alpes Maritimes avec optimisme : « Je me sens bien préparé cette année. L’expérience m’a appris à gérer les moments difficiles. » Il évoque sa participation précédente au BikingMan Brésil, une épreuve qui lui a permis de comprendre l’importance de l’acceptation de la douleur comme passage obligatoire vers des moments d’exception.
Axel, tout en dévoilant les spécificités techniques de la course, partage également des conseils aux nouveaux venus. Les longues ascensions et les pentes raides de cette épreuve sollicitent énormément la résistance mentale et physique des participants. Selon lui, « pour les cyclistes amateurs, ce parcours est une occasion unique de se dépasser et de découvrir des lieux mythiques tout en étant soutenu par la dynamique de l’événement ».
Un parcours exigeant entre la France et l’Italie
Pour cette édition, l’épreuve adopte une dimension internationale en intégrant des passages en Italie. Axel explique que l’idée de cette « dualité franco-italienne » vient en partie de l’histoire géographique des Alpes-Maritimes, anciennement reliées à l’Italie, mais aussi de la beauté sauvage des cols italiens. Cependant, la météo imprévisible et la fermeture de la Bonette, en raison de conditions climatiques, ont nécessité une adaptation constante du parcours.
Les étapes sont parsemées de défis variés. Axel prévient que les montées peuvent atteindre jusqu’à 30 kilomètres de long et que le col de la Lombarde, côté italien, mettra les cyclistes à rude épreuve avec des pentes très raides. La description des montagnes alterne entre admiration et mise en garde, une ambivalence qui reflète l’essence même de la course.
Préparation et perspectives des nouveaux venus
Marion Joubert, une participante qui découvre le BikingMan, aborde cette première participation avec une certaine appréhension, mais aussi beaucoup de motivation : « Le sommeil est un peu ma crainte, mais je me prépare à m’arrêter quand nécessaire. » Elle se dit prête à affronter l’inconnu, ayant déjà une expérience dans les raids multisports qui demandent aussi de l’endurance et de la résilience. Elle partage sa méthode : elle a anticipé les lieux de repos potentiels et les points de ravitaillement.
Pour Marion, cette course est autant un défi personnel qu’une aventure en immersion dans des paysages majestueux : « Ce type d’épreuve est l’occasion de sortir du quotidien, de vivre des moments uniques. Les levers de soleil sont inoubliables, et le paysage est une grande source de motivation. » Sa stratégie repose sur une approche prudente avec des périodes de sommeil si besoin, estimant que cela lui permettra de tenir la distance.
Clément Bancon, pour qui ce BikingMan est sa cinquième participation, explique qu’il prévoit de passer la première nuit sans dormir. Ayant déjà expérimenté cette stratégie, il est confiant quant à sa capacité à gérer la fatigue et les conditions climatiques : « En optimisant les phases de sommeil, on peut gagner du temps sans pour autant s’épuiser. » Pour Clément, la course d’ultra-cyclisme est un savant dosage entre performance et plaisir, et le parcours des Alpes Maritimes représente pour lui un mélange idéal de dépaysement et de défi physique.
Le défi de la météo en montagne
Un point central de l’épreuve, discuté par tous, est l’imprévisibilité de la météo en montagne. Axel indique qu’ils prévoient des températures plutôt fraîches, en espérant que cela soulagera les participants après l’épisode de chaleur qu’a connu la région. Cependant, des averses sont probables, et la pluie associée au froid peut être un facteur déstabilisant, notamment dans les descentes où le risque d’hypothermie est réel. Clément et Marion évoquent leur préparation contre ces éléments, chacun ayant prévu des vêtements adaptés.
Marion souligne que pour elle, le plus difficile est de concilier pluie et fatigue, d’autant que les descentes dans des conditions humides augmentent le danger. Les orages et averses rendent également les ascensions plus éprouvantes, mais pour Axel, la météo capricieuse fait partie intégrante de l’aventure et contribue à l’expérience intense du BikingMan.
Une épreuve unique de par son organisation et son cadre
Axel revient sur la logistique et les efforts fournis pour garantir la sécurité des participants, malgré les contraintes imprévues. Il exprime sa reconnaissance envers le département des Alpes-Maritimes et les autorités italiennes pour leur soutien dans la mise en place de cette course transfrontalière. Les routes de montagne ayant des accès limités, il fallait coordonner avec les autorités locales pour s’assurer de leur disponibilité et de leur sécurité.
Il met aussi en avant la singularité de cette course dans le panorama de l’ultracyclisme : « C’est un tracé que peu de personnes auront l’opportunité de parcourir dans une vie. C’est aussi un défi collectif où chaque participant contribue à l’atmosphère unique de la course. » Giorgio ajoute que la dualité entre autonomie et camaraderie, où chaque cycliste gère son parcours tout en faisant partie d’une aventure collective, est ce qui rend le BikingMan si captivant.
Les objectifs et les motivations de chacun
En tant que vétéran, Giorgio aspire à apprécier chaque moment de cette édition, ayant appris à embrasser les défis et à gérer les passages difficiles. Pour Marion, le principal objectif est de terminer l’épreuve, de préférence dans les délais et sans épuisement excessif. Clément, quant à lui, espère réaliser un classement autour du top 15, tout en restant attentif à son rythme et à ses limites physiques.
Marion conclut en incitant les femmes à participer davantage à ce genre d’épreuves : « Une fois que l’on dépasse la barrière de la première participation, on réalise que l’aventure est à la portée de tous et qu’elle est incroyablement gratifiante. » Axel abonde dans son sens, expliquant que le BikingMan encourage la diversité des profils et souhaite rendre le cyclisme d’endurance plus accessible à tous.
Conclusion : un départ imminent pour une aventure épique
Pour les participants, ce BikingMan Origine Alpes Maritimes 2024 représente une occasion unique de découvrir la beauté des Alpes-Maritimes sous un angle extrême et immersif. Le parcours, à la fois exaltant et redoutable, promet de laisser des souvenirs impérissables aux cyclistes, qu’ils soient débutants ou vétérans. À la veille du départ, chacun semble prêt à relever ce défi, avec des stratégies différentes mais une passion commune pour l’ultracyclisme et l’exploration.
Axel conclut en soulignant que le BikingMan n’est pas qu’une épreuve de cyclisme, mais une expérience humaine où chaque difficulté surmontée renforce les liens entre les participants et leur permet de repousser leurs propres limites.
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