Les 9 erreurs les plus fréquentes en ultracyclisme selon Axel Carion

Axel Carion, fondateur du BikingMan, revient sur les 9 erreurs fréquentes que les participants commettent en ultracyclisme. Ce retour d’expérience, basé sur plus de 14 courses, est destiné à préparer au mieux les athlètes et à éviter les obstacles qui peuvent compromettre leur performance.

1. Ne pas faire de préparation biomécanique

• Importance du bike-fitting : La première erreur est de négliger le positionnement sur le vélo, qui inclut le réglage des cales, de la selle, et du guidon. Un mauvais ajustement peut provoquer des douleurs au genou et des tendinites.
• Cas d’un participant : Axel raconte l’exemple de Gustavo, un participant bien entraîné qui a dû abandonner le BikingMan au Pérou à cause de nouvelles chaussures et cales non testées. Il recommande donc un bilan biomécanique avec un expert pour assurer confort et performance.

2. Tester ses vêtements en conditions réelles

• Risques liés à des vêtements non testés : Axel souligne qu’un cuissard ou une tenue inadaptée peut causer des irritations importantes, surtout au bout de plusieurs jours d’effort intense.
• Exemple concret : L’expérience de Georgina, qui a dû abandonner le BikingMan Taïwan en raison d’un cuissard neuf non testé, illustre ce point. Axel recommande d’utiliser des crèmes anti-frottements pour réduire les irritations, surtout dans des climats chauds ou humides.

3. Manque de connaissances en mécanique

• Importance des compétences de réparation : En cas de problème mécanique (crevaison, dérailleur tordu, plaquettes de frein usées), un manque de savoir-faire peut contraindre à l’abandon. Axel recommande de suivre des ateliers de réparation pour apprendre à faire face aux problèmes mécaniques.
• Simplicité du matériel : Opter pour un vélo sans technologies complexes facilite les réparations sur le terrain. Laurent Boursette, un cycliste expérimenté, conseille de privilégier la simplicité pour limiter le stress en cas de pépin technique.

4. Ne pas maîtriser les outils de navigation

• Apprendre à utiliser le GPS : Beaucoup de cyclistes se munissent d’un GPS dernier cri sans le tester au préalable. Axel explique qu’un GPS mal utilisé peut provoquer une confusion et pousser à l’abandon.
• Savoir réinitialiser son GPS : En cas de problème, il est essentiel de savoir redémarrer son GPS et de supprimer les anciens trajets pour éviter les bugs. Cette préparation permet de limiter le stress et de rester concentré sur la course.

5. Négliger la gestion de l’hydratation et de la nutrition

• Connaître ses besoins alimentaires : Axel insiste sur l’importance de bien connaître ses besoins en calories et en hydratation avant la course. La capacité à maintenir un bon niveau d’hydratation est cruciale pour éviter la déshydratation et maintenir l’énergie.
• Prévoir ses recharges énergétiques : Il est recommandé d’avoir une réserve de 1,5 litre d’eau et de tester ses besoins en alimentation durant l’entraînement pour éviter les fringales ou les chutes d’énergie pendant la course.

6. Assurer une bonne visibilité et éviter de « rouler comme un ninja »

• Adopter des équipements réfléchissants : Les cyclistes habillés en noir et non équipés de lumières adéquates sont appelés « ninjas ». Axel rappelle que, la nuit, il est crucial d’être visible. L’ajout de stickers réfléchissants ou de lumières supplémentaires permet d’être mieux perçu par les autres usagers.
• Maîtriser l’autonomie des équipements : Savoir combien de temps durent les batteries et vérifier régulièrement que les feux avant et arrière sont bien allumés contribuent à la sécurité du cycliste et augmentent sa visibilité la nuit.

7. Mal gérer l’éclairage

• Comparer les options de phares : Il existe deux écoles en matière d’éclairage : les phares à batterie et les phares dynamo. Axel explique qu’il n’y a pas de solution unique, mais qu’il est essentiel de bien connaître l’autonomie de ses lumières et de savoir si elles peuvent se recharger pendant la course.
• Prévoir un éclairage de secours : En ultracyclisme, il est important d’avoir une source d’éclairage de rechange. Axel partage l’histoire de sa reconnaissance au Laos où il s’est retrouvé dans le noir en pleine jungle. Il conseille d’avoir une frontale pour les imprévus, car elle peut fournir un éclairage de secours et réduire le stress en cas de panne.

8. Ne pas gérer son effort dès le début

• Partir à un rythme trop rapide : Une erreur fréquente est de démarrer la course à un rythme de cyclosportive. Axel rappelle que le BikingMan est une épreuve d’endurance et non de vitesse, et que partir trop vite peut entraîner une fatigue prématurée difficile à récupérer.
• Suivre ses performances : Utiliser un cardiofréquencemètre ou un capteur de puissance permet de gérer son rythme efficacement. Axel recommande de suivre sa fréquence cardiaque pour éviter les efforts trop intenses en début de course, ce qui maximise les chances de terminer en bonne forme.

9. S’attendre à l’imprévisible et accepter les erreurs

• Accepter de commettre des erreurs : Le BikingMan est une épreuve d’endurance qui met les participants face à des imprévus de toutes sortes (conditions météorologiques, problèmes techniques, fatigue, etc.). Axel souligne qu’il est inévitable de faire des erreurs et qu’il est important d’apprendre à rebondir et à les gérer.
• Apprendre de ses erreurs en conditions difficiles : S’entraîner dans des conditions extrêmes (pluie, neige, froid) et en terrain difficile est un bon moyen de se préparer mentalement. Axel partage l’expérience de Jason Black, qui s’est retrouvé sous des températures très basses en Corse sans vêtements adaptés, illustrant l’importance de se préparer aux situations inattendues.

En conclusion, ces 9 erreurs courantes sont autant de points de vigilance pour réussir une épreuve d’ultracyclisme. En évitant ces pièges, vous pourrez aborder votre course avec davantage de confiance et d’efficacité, tout en réduisant les risques d’abandon.

Bonne chance !

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