Le quatrième jour du BikingMan Portugal 2023 marque le début d’une course contre la montre pour les derniers participants, qui ont moins de 48 heures pour franchir les 1 000 km jusqu’à Faro. Cette dernière étape est marquée par des stratégies audacieuses, des conditions climatiques extrêmes et des performances individuelles inspirantes.
Jeudi 6h du matin : Dernier Checkpoint et ultimes défis
Aux premières heures du jeudi matin, les cyclistes arrivent progressivement au checkpoint 2 à Vila Viçosa, après plus de 667 km parcourus. Pour certains, c’est l’occasion de faire un point sur leurs réserves d’énergie. C’est également le moment où le doute et la fatigue s’installent. Un participant confie :
« J’avais prévu une grasse matinée, mais à 4h, les bruits m’ont réveillé. C’était un signe, alors je suis reparti. »
Avec encore plus de 330 km à parcourir, les participants se préparent mentalement à l’épreuve à venir. Les plus rapides sont déjà en route vers Faro, tandis que les autres évaluent leur stratégie, essayant de grappiller quelques places au classement dans les derniers kilomètres.
Course poursuite et dépassement de soi
À l’approche de Faro, la compétition devient plus intense, et certains cyclistes se lancent dans une véritable bataille pour gagner quelques places. Un participant, déterminé, raconte :
« On est en train de chasser Frédérico. Au lieu de se contenter de finir, on s’arrache ! On est des vrais gosses ! Des souvenirs incroyables. »
Ce même cycliste parle d’un message de sa compagne, lui suggérant une place sur le podium.
« Ce message m’a mis la puce à l’oreille. On s’est dit : ‘Pourquoi pas ? Allons chercher cette troisième place.’ »
Cette audace pousse certains à adopter des stratégies risquées. Un duo décide de profiter du sommeil des concurrents pour tenter une avancée nocturne. Ils effectuent alors une avancée impressionnante de 500 à 600 km en seulement 24 heures.
« On voulait cette deuxième place, pas seulement pour le podium, mais pour le challenge, » explique l’un d’eux, tandis que son coéquipier parle de « détresse cérébrale » causée par le manque de sommeil et les hallucinations nocturnes.
Conditions extrêmes dans l’Algarve : chaleur et ascensions
Les 100 derniers kilomètres à travers les montagnes de l’Algarve présentent de nouveaux défis pour les cyclistes avec une infinité de bosses. Les pentes vertigineuses de près de 20 % et les températures dépassant les 30 degrés mettent leurs capacités physiques et mentales à rude épreuve.
« C’est un véritable supplice, mais on garde le sourire, » raconte Cyril, qui avec son coéquipier Justin, a trouvé une astuce pour supporter la chaleur.
« On s’arrête dans les épiceries pour prendre des sacs de glace et les glisser dans notre nuque. C’est notre clim ! »
Malgré les précautions, les incidents se multiplient. Un coureur glisse à pleine vitesse dans une descente et finit sur le bas-côté avec plusieurs brûlures et un hématome.
« Je roule sans frein avant depuis cet accident, » confie-t-il, déterminé à continuer malgré tout.
Succession d’arrivées : un soulagement pour les participants
Les arrivées s’accélèrent tout au long de la journée de jeudi et les premiers cyclistes se retrouvent enfin à Faro. Gary et Stéphane, après des efforts acharnés, remportent la deuxième place dans la catégorie paire.
« C’était un pari fou, mais on l’a fait, » déclare Gary, ravi de ce classement.
Pour d’autres, arriver à Faro est un accomplissement personnel, un moment de célébration après des jours de persévérance. Les applaudissements fusent alors que chaque cycliste franchit la ligne d’arrivée, marqué par des jours de lutte contre la chaleur, les pentes, et leur propre fatigue.
Vendredi : dernière ligne droite pour les retardataires
Le vendredi, les neuf derniers participants sont en route, tentant de franchir les derniers kilomètres avant la limite fixée à samedi matin, 5h. Parmi eux, des performances remarquables, notamment celle de Mohit Kohli, un Britannique qui gagne 21 places pour terminer 49e, ou encore la paire Berthon-Calafel qui gagne 11 places pour finir 36e et 37e. Enfin Zoubir Ait Abdallah, pour sa sixième participation au BikingMan, réalise également une belle remontée en gagnant 10 places et termine 55e.
Conclusion : résilience et satisfaction
À l’issue de cette quatrième journée, l’esprit de compétition a laissé place à la solidarité et au partage entre les cyclistes. Chacun raconte avec fierté ses anecdotes et ses défis, des moments de découragement aux poussées d’adrénaline, créant des souvenirs impérissables. Au BikingMan Portugal, l’aventure humaine prend tout son sens, offrant une expérience marquée par l’effort, la persévérance, et un dépassement de soi qui transcende la simple performance sportive.
Les cyclistes achèvent le BikingMan avec des histoires à raconter et une victoire personnelle, qu’ils aient terminé dans les premières heures ou au dernier moment.
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