La deuxième journée du BikingMan Portugal 2023 a poussé les cyclistes au-delà de leurs limites physiques et mentales, en particulier pour les leaders. Après un premier jour sous un soleil accablant, la course s’est intensifiée avec des défis inattendus, des abandons, et une bataille acharnée pour la première place. À mesure que le peloton avance dans l’Alentejo, la région la plus aride du Portugal, la gestion de l’effort et de la chaleur devient une priorité.
Une course semée d’embûches pour certains
Dès le début de la journée, des incidents perturbent le rythme de certains participants. Pour Denis Moreno, l’épreuve s’arrête brusquement après une chute sur une portion de Gravel juste avant le premier checkpoint. Sa chute a laissé des séquelles : un poignet cassé, mettant un terme à l’aventure pour lui et son partenaire Fabrice Upel.
En pleine nuit, alors que les cyclistes les plus rapides continuent de progresser le long de la côte, d’autres rencontrent des difficultés physiques et mentales. Frédéric Le Gall, visiblement ému, admet avoir songé à rentrer :
« J’ai eu un départ chargé d’émotions. À un moment, j’ai vraiment voulu rentrer à la maison, mais l’envie de continuer a pris le dessus et c’est reparti. »
Une nuit épuisante pour les leaders
En tête de course, Sébastien Bouchet, Laurianne Plaçais et Maxime Prieur s’illustrent par leur persévérance. Vers 2h du matin, Bouchet, qui domine la course depuis le début, est repéré à Évora, ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. En dépit de quelques moments de faiblesse, il maintient le rythme, suivi de près par Laurianne Plaçais et Maxime Prieur. Cependant, cette avance n’est pas sans coût. Bouchet confie :
« J’ai eu deux ou trois coups de moins bien, mais ça va, je gère. Ce n’est pas facile de trouver de l’eau par ici. »
De son côté, Laurianne confie sa fatigue mentale due à l’obscurité et aux routes ardues :
« La nuit, c’est dur mentalement. On ne voit rien et on avance plus lentement. »
Checkpoint 2 à Vila Viçosa : l’écart se resserre
Après 24 heures et 37 minutes de course et plus de 600 km parcourus, Sébastien Bouchet atteint le deuxième checkpoint à Vila Viçosa, un ancien couvent transformé en hôtel touristique. Derrière lui, Laurianne et Maxime luttent pour maintenir la cadence, s’octroyant de brefs moments de repos pour recharger les batteries. Maxime, par exemple, prend une pause dans un abri de bus, tandis que Rémi Borrion, l’un des favoris, en profite pour avancer et dépasser Maxime.
Les cyclistes de tête évoquent des moments de récupération improvisés, témoignant des défis physiques intenses qu’ils affrontent. Comme le relate Maxime :
« J’ai dormi assise dans des fientes de chauve-souris ! Mais je garde la motivation, je vais le rattraper. »
Malgré un écart de près de 50 km entre Bouchet et ses poursuivants, les efforts constants des compétiteurs permettent à la bataille de rester intense. Environ deux heures après Bouchet, Laurianne et Rémi atteignent le checkpoint.
Malaise pour le leader : Sébastien Bouchet en difficulté
À 10h30, alors qu’il s’arrête dans un supermarché pour s’approvisionner, Bouchet est pris de malaise. La chaleur et la fatigue accumulée finissent par l’épuiser. L’organisation, en communication constante avec lui, décide de suivre de près son état pour éviter tout risque supplémentaire :
« Il pourrait avoir besoin de repos ou de soins. Une chute de pression pourrait dégénérer rapidement, donc nous restons en alerte. » nous précise Axel Carion.
Cette pause médicale est une décision cruciale pour le leader qui, après avoir souffert de nausées, reprend la route. Cependant, cet arrêt a réduit son avance sur ses poursuivants, Rémi Borrion et Maxime Prieur n’étant plus qu’à une dizaine de kilomètres de lui.
Une chaleur accablante sur les routes de l’Alentejo
La région de l’Alentejo, connue pour son climat aride et ses températures élevées, représente un défi supplémentaire pour les participants en ce deuxième jour de course. Avec des températures oscillant entre 30 et 37 degrés, la gestion de l’hydratation et du rythme devient cruciale. Les cyclistes cherchent l’ombre et s’arrêtent pour se réapprovisionner en eau autant que possible. La chaleur n’épargne personne, et même Bouchet reconnaît les difficultés qu’elle impose :
« J’ai pris de l’eau pas fraîche, faute de mieux. Mais avec cette chaleur, c’est difficile de garder le rythme. »
La dernière ligne droite : un quatuor de tête à moins de 200 km de l’arrivée
Après cette pause imprévue, Bouchet reprend la course, bien que son état de santé reste fragile. Les autres concurrents, dont Rémi Borrion et Laurianne Plaçais, sentent que la première place est désormais à leur portée. À moins de 200 km de l’arrivée, le quatuor de tête se compose de Bouchet, Rémi Borrion, Lauriane et Maxime Prieur, qui maintiennent chacun un rythme intense malgré la fatigue accumulée et les conditions extrêmes.
Conclusion de la deuxième journée : une épreuve de survie
Cette deuxième journée du BikingMan Portugal 2023 a été marquée par des défis physiques extrêmes. Entre abandon, chute, malaise et chaleur étouffante, les participants doivent puiser dans leurs ressources mentales et physiques pour rester dans la course. Le moral des leaders reste cependant élevé, chacun étant motivé par la perspective de franchir la ligne d’arrivée.
Avec les écarts qui se resserrent et la compétition qui reste féroce, la suite de l’épreuve promet de nouveaux rebondissements et des performances de haute intensité.
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