Le deuxième jour du BikingMan Origine Alpes Maritimes 2024 a été marqué par une météo capricieuse, avec la pluie et le froid qui ont compliqué la progression des participants. Cette étape a mis les cyclistes à l’épreuve, notamment lors des ascensions redoutables à travers les Alpes, transformant ce parcours en un véritable défi d’endurance.
L’ascension nocturne du col du Finestre (Début de Nuit)
Après le checkpoint 1, les participants se sont lancés dans une bataille nocturne en direction de l’Italie, affrontant le col du Finestre à 2 178 m d’altitude. Cette ascension d’une vingtaine de kilomètres, dans un climat glacial, s’est avérée extrêmement difficile pour les cyclistes.
Plusieurs m’ont partagé leurs ressentis, dont un participant épuisé qui a déclaré avec une note d’humour :
« Là on déguste avec ce col. C’était abominable. Je n’ai pas d’autre mot. C’était presque une tentative d’homicide. »
Sylvain Uhrweille de rajouter : “De toute façon, il faut être un peu secoué pour faire ça.”
Guillaume De Spoelberch, assis au pied d’une porte de banque nous confie, avec toujours le même humour : “J’ai trouvé un magnifique endroit, après avoir sonné à la porte de tous les hôtels, et m’être fait engueuler par les mecs !”.
La montée a été longue et interminable pour beaucoup, mais le lever du jour a offert un spectacle magnifique, récompensant ainsi ces efforts surhumains.
Le col de Vachera sous la pluie (Matinée)
La deuxième difficulté de la journée a été le col de Vachera, situé au kilomètre 320. Malheureusement, le soleil ne s’est pas montré, et une météo fraîche et pluvieuse a accompagné les ultracyclistes tout au long de cette ascension. Un participant a expliqué les complications rencontrées :
« Mes cales sont complètement usées, je ne peux plus me lever correctement sur le vélo. Je vais devoir trouver un magasin de vélo à Valberg si je veux continuer. »
Les pentes raides du col, atteignant plus de 10 %, combinées à la pluie incessante, ont rendu cette ascension encore plus éprouvante. Malgré ces difficultés, les coureurs ont pu admirer les vestiges historiques de la Seconde Guerre mondiale qui jalonnent ce col.
L’ascension vers la chapelle de la Madonna del Coletto (Après-midi)
Dans l’après-midi, les cyclistes ont poursuivi leur progression à travers la région du Piémont en Italie, pour atteindre l’ascension de la chapelle de la Madonna del Coletto au kilomètre 430. Cette montée de près de 6 km à 9 % de moyenne a été un véritable défi, d’autant plus que la pluie est devenue de plus en plus intense et le brouillard de plus en plus épais.
Un participant a partagé son soulagement :
« Ça fait du bien que la pluie s’arrête un peu. C’était vraiment difficile, et ça pique un peu mais c’est agréable de revenir sur des petites routes en pleine forêt. »
La chapelle, lieu de pèlerinage, a offert un abri temporaire aux cyclistes, leur permettant de reprendre leur souffle avant de poursuivre leur route.
Le col de la Lombarde et ses défis glaciaux (Fin d’Après-Midi)
Le col de la Lombarde, culminant à 2 850 m d’altitude, a été l’une des épreuves majeures de cette journée. La météo s’est avérée particulièrement rude : pluie, froid et brouillard ont accompagné les participants tout au long de cette montée de 20 km. Un des coureurs nous a témoigné :
« Cette montée sous la pluie et le froid, c’est un vrai test. On ne voit rien, c’est vraiment dur de garder la motivation. »
En franchissant le col, les cyclistes sont passés de l’Italie à la France, prêts à affronter la descente vers Isola 2000.
Le col de la Couillole et la course vers le checkpoint 2 (Fin de Journée)
La dernière grande difficulté de la journée a été l’ascension du col de la Couillole, avant de rejoindre le checkpoint 2 à Valberg, situé au km 539. Jean-Michel Maurin a pris la tête de la course devant Laurianne Plaçais. Malgré la météo difficile, il a su maintenir un rythme impressionnant.
Les impressions des participants à ce stade étaient partagées. Laurianne Plaçais nous a confié :
« C’est pas la meilleure course que j’ai vécue. À plusieurs moments, je me suis demandé où était le plaisir là-dedans,surtout que ce n’est pas du tout mon délire d’aller rouler sous la flotte, donc je me suis demandé l’intérêt de faire ça dasn ces conditions la.
- “Et tu as trouvé la réponse ?”
- “Non, c’est que je suis un peu tarée et j’abandonnerai pas, mais si je n’avais pas de fierté j’aurais laché . »
La deuxième journée du BikingMan Origine Alpes Maritimes 2024 a bouleversé le classement provisoire, avec Jean-Michel Maurin en tête, suivi de Laurianne Plaçais et du britannique Harvey Bird. Le parcours, rendu encore plus difficile par les conditions météorologiques, a testé la résistance et la détermination des ultracyclistes.
Le col de la Lombarde s’est révélé être un tournant décisif dans la course, et les cyclistes se préparent déjà à affronter les prochains défis qui les attendent. Rendez-vous demain pour le résumé du Jour 3 de cette épopée d’ultra-cyclisme à travers les Alpes Maritimes.
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