Le BikingMan Origine Alpes Maritimes 2024, la troisième étape du Championnat du Monde d’ultracyclisme, a débuté à Briançon, marquant le départ d’une course de 1 000 km avec 22 000 m de dénivelé positif à franchir en moins de 5 jours (120 heures) en autonomie totale. Considérée comme l’une des étapes les plus difficiles de la saison 2024, elle exige des athlètes qu’ils gèrent leur sommeil, leur ravitaillement, et les éventuelles pannes mécaniques en pleine montagne.
Voici le résumé de ce premier jour épique où chaque participant a testé ses limites face à ce parcours redoutable.
Les premières impressions avant le départ (Matinée)
Avant le grand départ, l’excitation était palpable parmi les 120 participants. Un mélange d’impatience et d’appréhension les habitait. Certains ont partagé leurs objectifs et leurs ressentis, comme cet athlète Bruno Laffargue qui nous a confié :
« C’est difficile de décrire les sensations. Un peu d’impatience, un peu d’inquiétude… C’est un mélange de tout ça. Mais je suis super content d’être là. »
D’autres, marqués par des épreuves passées, avaient en tête la volonté de se dépasser. Un cycliste qui n’avait pas pu terminer l’étape de Corse a déclaré :
« Là, maintenant, je n’ai pas fait un BikingMan en entier. L’idée, c’est de vraiment tester mon corps. »
L’ascension du col de la Cayolle (10h00 – 14h00)
Le départ a été donné, et les coureurs se sont élancés en direction de leur première grande difficulté : le Col de la Cayolle, situé au km 50. Une vingtaine de kilomètres d’ascension les attendaient, offrant un panorama majestueux. Au sommet, les premiers cyclistes comme Guillaume De Spoelberch ont partagé leurs impressions :
« Magnifique ce col, waouh ! Mais il laisse des traces. »
Le Col de la Cayolle, culminant à 2 326 m d’altitude, est un passage emblématique du BikingMan Origine Alpes Maritimes. La météo n’était pas forcément favorable en ce début de course, avec des températures très fraîches et un peu de pluie. Les coureurs se préparaient pour une longue descente de 30 km vers Briançon, où les conditions météorologiques continueraient à jouer un rôle déterminant.
Le col de Pontis et ses pentes redoutables (14h00 – 17h00)
L’après-midi a conduit les cyclistes vers la deuxième grande difficulté de la journée : le Col de Pontis. Bien qu’il ne mesure que 5 km de long et ne culmine qu’à 1 300 m d’altitude, il a laissé des traces avec des pentes atteignant 11 %. Un participant m’a exprimé sa surprise :
« Il est costaud ce col ! Je pensais pas que c’était aussi raide, mais ça va, c’est le début donc ça passe et il n’y a pas de pluie donc ça va. »
Gérard Rancon de rajouter : “ Ah voilà, ça monte enfin ! Là je suis serein. Ça ne se voit pas sur ma tête mais qu’est ce que je suis bien !”
Malgré la dureté de la montée, les paysages spectaculaires du lac de Serre-Ponçon en arrière-plan ont offert un réconfort visuel. Ce lac artificiel a été construit en 1961 pour développer l’énergie hydroélectrique et pour irriguer les terres agricoles de la région. Il est l’un des plus grands d’Europe occidentale, une vingtaine de kilomètres et va accompagner les cyclistes sur leur route vers le checkpoint 1.
Checkpoint 1 à Briançon et les premiers bilans (17h00 – 20h00)
Au km 185, les cyclistes ont atteint le premier checkpoint à Briançon. Les leaders ont déjà imposé un rythme effréné, avec Sébastien Pailly, vainqueur du BikingMan Euskadi l’année précédente, franchissant la ligne du checkpoint 1 en premier après moins de 7 heures de course. Il a été suivi de près par ses poursuivants.
Les impressions à ce stade étaient mitigées. Certains se réjouissaient de leur rythme soutenu, tandis que d’autres commençaient à ressentir les premiers signes de fatigue. Un participant a partagé :
« Je sens que j’ai très très mal aux jambes, j’ai peut-être démarré un peu trop rapidement. »
La première nuit et l’approche de l’Italie (20h00 – Minuit)
Alors que la nuit tombait, les participants se préparaient pour leur première bataille nocturne. Ils prenaient la direction de l’Italie, en affrontant le col du Finestre, situé à 2 178 m d’altitude. Les températures chutaient, rendant la nuit très fraîche, notamment pour le trio de tête composé de Sébastien Pailly, Je
an-Michel Maurin, et Laurianne Plaçais.
« Je vais rouler toute la nuit, c’est de s’arrêter ou pas s’arrêter qui va faire la différence », a déclaré Jean-Michel Maurin, déterminé à continuer sans pause.
Le classement provisoire est composé de :
1- Sébastien Pailly : 6H 57Mm
2- Jean-Michel Maurin : 7H 05m
3- Cédric Le Pennedu : 7H 23m
4- Laurianne Plaçais : 7H 23m
5- Guillaume De Spoelberch : 7H 34m
Le Jour 1 du BikingMan Origine Alpes Maritimes 2024 a offert un premier aperçu de la difficulté de cette épreuve d’ultra-cyclisme. Des cols majestueux, des conditions météorologiques variées, et des paysages à couper le souffle ont accompagné les participants dans cette première étape.
Ce n’était que le début d’une course exigeante où chaque coup de pédale compte. Rendez-vous demain pour le Jour 2, où les ultracyclistes continueront leur aventure épique à travers les Alpes Maritimes, prêts à affronter de nouveaux défis.
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