BikingMan France 2023 – Jour 1 : Départ sous la chaleur de la Côte d’Azur et les premières difficultés

La troisième étape du BikingMan Origine 2023 débute sur la côte d’Azur, à la ville du Cannet, où les 128 ultra-cyclistes se préparent pour un parcours de 1000 km. Avec un dénivelé positif total de 20 000 mètres et des règles strictes de parcours en autonomie, cette boucle imposante exige une préparation physique et mentale sans faille. Les participants devront affronter deux checkpoints majeurs, le premier au pied du célèbre Mont Ventoux, à Venasque, et le deuxième au col de la Bonette, culminant à 2715 mètres.

Le départ : un mélange de nervosité et d’excitation

Dès les premières heures de la matinée, les cyclistes sont en effervescence, entre l’excitation et l’appréhension de cette épreuve intense. Pour certains, c’est le début d’une aventure préparée depuis des mois. 

« C’est aujourd’hui qu’on met tout en pratique. J’ai un peu le trac, mais on va y aller doucement, » confie un participant, manifestement concentré et prêt à donner le meilleur de lui-même. 

“Ça donne des frissons de se demander si on va y arriver, ou pas.. les différents cols, et il y a la chaleur aussi..’ appréhende Bastien Devos, avec un sourire tendu.

D’autres s’inquiètent des conditions climatiques, notamment de la chaleur qui promet de compliquer le défi.

5h du matin : un départ intense

À l’aube, les 128 ultra-cyclistes s’élancent enfin sur les routes de la région. Leur premier objectif est d’atteindre le checkpoint 1, situé à Venasque au 438e km. Le lever du soleil révèle le paysage époustouflant de la côte d’Azur, mais ce sont surtout les premiers cols, comme le col de l’Être, qui marquent le début de cette course d’endurance.

Les échappées et la stratégie des leaders

Rapidement, les habitués de l’ultra-distance se détachent du peloton pour prendre de l’avance. Pieter Aarnoutse mène le groupe, adoptant une stratégie agressive. 

« Ça va pour l’instant, mais la chaleur risque de nous ralentir tous, » confie-t-il en tête de la course. 

À quelques kilomètres derrière lui, Maximilien Couvreur, Laurianne Plaçais et Noel Barreca se coordonnent pour maintenir un rythme soutenu sans pour autant se précipiter. Laurianne explique sa stratégie : 

« Je temporise, j’essaye de rester dans ma course et de gérer l’effort. Avec cette chaleur, il faut faire attention à ne pas se brûler dès le premier jour. »

Premières difficultés : chaleur intense et gestion de l’effort

En début d’après-midi, les températures montent rapidement pour atteindre plus de 32°C, mettant à l’épreuve les participants. La chaleur devient un adversaire redoutable, et même les cyclistes les plus expérimentés doivent s’arrêter pour se rafraîchir. 

« Il fait tellement chaud. Juste une pause pour de l’eau glacée, c’est le rêve, » raconte un cycliste en prenant un instant pour se ressourcer dans un village traversé par le parcours. 

Ces pauses fraîches, tant physiques que mentales, deviennent essentielles pour conserver un bon rythme et éviter l’épuisement.

Des arrêts stratégiques face aux défis climatiques

Les premiers 200 km sont franchis, mais de nombreux cyclistes souffrent de la chaleur. En arrière du Top 20, les pauses régulières pour se rafraîchir deviennent un rituel indispensable. 

« Psychologiquement, c’est une bénédiction. J’attendais ça depuis 10 km. Ce sont des petites victoires dans la journée, » raconte un participant, assis dans un café pour profiter d’une boisson bien fraîche. 

Ces arrêts permettent aux ultra-cyclistes de recharger leurs réserves et de récupérer mentalement pour affronter les kilomètres à venir.

Fin d’après-midi : les écarts se creusent

Alors que la journée touche à sa fin, les écarts entre les cyclistes commencent à se creuser sérieusement. Pieter Aarnoutse, longtemps en tête, est contraint de s’arrêter après avoir été frappé par la chaleur intense. Cela permet à Laurianne Plaçais et à ses compagnons de course, Maximilien Couvreur et Noel Barreca, de prendre de l’avance. Désormais, ce groupe de quatre coureurs détient plusieurs dizaines de kilomètres d’avance sur le peloton.

Checkpoint 1 : objectif nocturne pour les leaders

Après 350 km de course, les premiers participants se dirigent vers le checkpoint 1 à Venasque, situé au pied du Mont Ventoux. La nuit est tombée, et l’obscurité ajoute une dimension supplémentaire au défi. Atteindre ce premier point de contrôle est crucial pour garder une bonne position, mais l’effort demande une gestion précise de leurs ressources.

La majorité des participants encore en pleine course dans le Parc de la Sainte-Baume

Alors que les leaders continuent leur avancée vers le checkpoint, la plupart des coureurs se trouvent encore dans le Parc Naturel Régional de la Sainte-Baume. Ici, la gestion de la chaleur et de la fatigue devient cruciale, car les cyclistes savent qu’ils devront encore fournir des efforts soutenus pour atteindre leur premier objectif. Avec des températures qui restent élevées même en soirée, les cyclistes adoptent un rythme qui leur permettra de préserver leur énergie pour les jours à venir.

Conclusion de cette première journée : un défi de taille pour les ultra-cyclistes

La première journée du BikingMan France 2023 a été marquée par la chaleur écrasante de la Côte d’Azur et les premières ascensions difficiles. Les cyclistes ont dû s’adapter rapidement aux conditions climatiques exigeantes pour éviter de s’épuiser prématurément. Pour certains, les pauses dans les villages ont été essentielles pour gérer cette chaleur, tandis que d’autres ont adopté une approche plus prudente dès le début.

Cette première étape a montré les talents de gestion d’effort des leaders, avec Laurianne Plaçais en tête, suivie de près par Maximilien Couvreur et Noel Barreca, qui ont tous su tirer parti de la situation. Alors que les premiers coureurs se dirigent vers le Mont Ventoux, la majorité des participants poursuit son avancée dans le Parc Naturel de la Sainte-Baume, espérant atteindre le checkpoint dans les heures à venir.

Les prochains jours promettent d’apporter encore plus de défis aux cyclistes, qui devront gravir de nouveaux sommets et affronter la fatigue accumulée. Le BikingMan France 2023 s’annonce comme une épreuve de résilience et de détermination, où chaque cycliste devra puiser dans ses réserves pour aller au bout de cette aventure extraordinaire.

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