Bienvenue au jour 2 du BikingMan Brésil 2023, une étape clé du Championnat du Monde d’Ultracyclisme. Après un premier jour éprouvant sous une chaleur accablante, cette nouvelle journée a vu les participants s’attaquer à des sections encore plus difficiles du parcours. La course progresse à travers les forêts tropicales du Brésil, sur des pistes de terre surnommées l’ »enfer de Vargem », avec des ascensions impitoyables qui mettent à rude épreuve les 68 participants.
Nuit animée et premières arrivées au checkpoint 1
La nuit fut intense au checkpoint 1 de Salzópolis. Sur les 68 participants ayant pris le départ, 66 ont réussi à franchir cette première étape, marquant ainsi la fin du premier tiers du parcours, malgré la chaleur écrasante de la journée précédente. Le checkpoint 1, situé au kilomètre 268, est une pause bienvenue après des heures de lutte contre les éléments.
Les arrivées au milieu de la nuit sont souvent marquées par une forte charge émotionnelle. Pour certains, la fatigue se fait sentir, d’autres sont submergés par les émotions :
« C’est dur, c’est vraiment dur. Je n’arrête pas de pleurer depuis les 60 derniers kilomètres », confie une participante, les larmes aux yeux.
Cependant, pour Juliano et Sandro, il n’y a pas de place pour le repos. À 2h20 du matin, ils se lancent à la poursuite du leader provisoire André Froes, déterminés à combler leur retard et à revenir dans la course.
Julian Manrique en embuscade
Derrière les trois premiers, Julian Manrique reste en embuscade. Malgré la fatigue, il choisit de continuer sa progression au lieu de s’arrêter pour dormir :
“Je suis arrivé à Ubatuba à 1h30 du matin, mais je n’ai trouvé aucune posada ou hôtel. Alors, je continue. Je ne suis pas encore trop fatigué, j’ai mangé un hot dog, ça va aller.”
Avec déjà 370 km dans les jambes, la majorité des participants progressent vers Vargem, un village situé en plein cœur de la forêt atlantique brésilienne. Ce tronçon est célèbre pour sa difficulté et son terrain particulièrement technique.
L’enfer de Vargem : une section redoutée
Le tronçon entre Salzópolis et Ubatuba est surnommé par les participants « l’enfer de Vargem ». En effet, cette section est connue pour son terrain difficile, ses pistes forestières en terre et ses conditions météorologiques imprévisibles. Axel Carion, fondateur du BikingMan, en garde un souvenir marquant :
« Je m’en souviens très bien, je l’ai encore sous la peau. En 2021 et 2022, ce tronçon était particulièrement difficile avec la pluie et la boue. Cette année, la météo est plus clémente, avec une piste légèrement humide mais pas du tout glissante. »
Grâce aux conditions plus favorables cette année, les participants avancent sous un soleil éclatant et des températures plus clémentes. Ce qui était autrefois un cauchemar pour beaucoup devient une expérience plus fluide, bien que toujours exigeante. Environ une trentaine de participants sont en route sur cette section, se dirigeant vers la côte atlantique et la ville d’Ubatuba.
Paraty : une étape clé pour les ravitaillements
Située au kilomètre 475, la ville de Paraty est une étape importante pour les ravitaillements. Les cyclistes y trouvent une pause bienvenue avant de s’attaquer à l’une des sections les plus difficiles du parcours : l’ascension vers Cunha, un véritable défi pour les participants.
Julian Manrique, l’un des coureurs en lice pour le podium, s’arrête pour un petit-déjeuner corsé, afin de reprendre des forces avant de se confronter à cette montée impitoyable.
L’ascension de Paraty vers Cunha : un défi redouté
Cette ascension de 17 km, avec une pente moyenne de 9 %, est l’une des plus difficiles du parcours. Les cyclistes passent par Paraty, une ville historique située sur la Costa Verde, célèbre pour ses rues pavées et ses bâtiments coloniaux. Paraty, classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO, fait partie du Parc National de la Serra da Bocaina, une vaste zone de 106 000 hectares, composée principalement de forêt atlantique.
Les cyclistes évoluent dans un environnement tropical, entouré de singes, oiseaux exotiques, et, pour les plus chanceux, de paresseux. Le décor est somptueux, mais l’effort est intense. Les participants doivent non seulement affronter la pente, mais aussi les serpents et d’autres créatures locales qui croisent leur chemin. Pour beaucoup, cette ascension est un moment de dépassement de soi.
Juliano en chasse derrière André Froes
Au kilomètre 500, Juliano se trouve en 2e position, derrière André Froes, et profite d’un rapide ravitaillement. Fatigué mais déterminé, il confie vouloir poursuivre sans s’arrêter pour dormir jusqu’au checkpoint 2, situé au kilomètre 620 :
« Je vais continuer jusqu’au CP2 sans m’arrêter, sans dormir. Je veux tenter de boucler cette course sans sommeil. »
La bataille pour la victoire prend forme entre André Froes et Juliano. Les deux cyclistes de tête ont creusé un écart significatif avec le reste du peloton. Juliano pousse son effort, bien décidé à réduire l’avance d’André.
André Froes en tête au checkpoint 2
Après presque 31 heures de course, André Froes arrive en tête au checkpoint 2 à Arias, au kilomètre 614. Malgré sa performance impressionnante, la fatigue commence à se faire sentir :
« Je n’arrive plus à manger, je ne peux prendre que des liquides. Mais je reste confiant, c’est mon rêve de gagner cette course et je vais y arriver. »
Andre choisit de prendre un peu de repos avant de repartir, conscient de son avantage stratégique sur Juliano. Il sait que la bataille finale se jouera dans les dernières heures de course, notamment lors de l’ascension vers le Parc National d’Itatiaia.
Le Parc National d’Itatiaia : point culminant du parcours
Le Parc National d’Itatiaia, situé à 2450 mètres d’altitude, marque le point culminant de cette course. Andre Froes continue de creuser son avance et passe le kilomètre 700 au coucher du soleil. Il est désormais bien positionné pour la victoire, avec plusieurs dizaines de kilomètres d’avance sur Juliano.
Derrière, Julian Manrique, en 3e position, a choisi de dormir environ 2 heures au checkpoint 2 avant de repartir. Le classement provisoire reste dominé par Andre Froes, avec Juliano et Julian en chasse derrière lui. L’écart entre les leaders est significatif, mais la course reste incertaine.
Une course pleine de rebondissements
Le Jour 2 du BikingMan Brésil 2023 a été marqué par des avancées stratégiques, des dépassements physiques et mentaux, et des paysages spectaculaires. Les participants ont affronté l’ »enfer de Vargem », franchi Ubatuba, et gravissent désormais la redoutable ascension vers Cunha.
Andre Froes conserve la tête avec plusieurs heures d’avance, mais Juliano reste déterminé à combler l’écart. Derrière eux, Julian Manrique se positionne en 3e place, bien décidé à se battre jusqu’au bout. Les prochaines heures seront décisives, notamment lors de l’ascension vers le Parc National d’Itatiaia, une épreuve redoutée par tous les cyclistes.
Les conditions météo sont plus clémentes que les années précédentes, mais le parcours technique et les ascensions continuent de mettre à l’épreuve les capacités physiques et mentales des concurrents. Avec la bataille pour la victoire qui s’intensifie, le BikingMan Brésil 2023 promet encore de nombreux rebondissements dans les jours à venir.
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