BikingMan X Maroc 2024 : Jour 2 – La lutte continue à travers les défis de l’Atlas

Un parcours modifié : l’impact des inondations

Le deuxième jour du BikingMan X Maroc 2024 a été marqué par des ajustements et des défis imprévus. Nous sommes près du checkpoint 2, situé à Foumzguid. L’accès à l’auberge de l’Oasis, qui se trouve de l’autre côté, a été rendu impossible par les inondations récentes qui ont dévasté la région. En conséquence, le parcours a dû être modifié en consultation avec la Gendarmerie Royale marocaine, pour assurer la sécurité des participants. Ces derniers ont dû parfois traverser des rivières à pied, transportant leurs vélos à bout de bras, et se mouillant les pieds pour avancer sur les routes détruites.

 

Sébastien Pailly toujours en tête

Au petit matin, le leader de la course, Sébastien Pailly, maintenait sa place en tête malgré ces obstacles. Il a décrit sa stratégie en me confiant : 

« J’ai fait une petite sieste de 20 minutes à la moitié du deuxième gros col, histoire de rester sur le plateau à 2000 mètres, propre. J’en ai refait une ici, et maintenant on va voir comment ça se passe dans la journée. Peut-être une autre sieste au checkpoint 3, et puis voilà on s’amuse avec le vent ! On verra. »

Bien que Pailly ait eu un moment difficile, il a continué à avancer à un rythme soutenu. 

Un peu plus loin, Guillaume De Spoelberch a été brièvement doublé par un de ses principaux poursuivants. Guillaume, philosophe, a affirmé : 

« Ce n’est pas grave, la vraie course c’est contre soi-même ! La vraie course, c’est le son de la cloche à l’arrivée. Ça c’est la victoire ! »

La traversée de l’Atlas : entre beauté et défis

Les paysages à couper le souffle de l’Atlas ont offert un peu de répit aux cyclistes, même s’ils n’ont pas encore dormi pour la plupart. 

Laurianne Plaçais, qui fait également partie du groupe de tête, nous a partagé son expérience : 

« On a dû traverser un chemin coupé, porter les vélos sur le dos, puis escalader. C’était un peu l’aventure, car il y avait 1,50 mètres à monter mais on a réussi à retrouver notre chemin. Les 40 bornes de montée jusqu’au col étaient complètement défoncées par les crues et la pluie, pas de sommeil mais on s’est bien amusés car on avait l’impression d’être sur mars là haut ! »

Thomas Verin nous confie avec un sourire légèrement crispé : 

“On a roulé toute la nuit, et après on a attaqué un col de 40Km avec une très grosse partie en Gravel, après la descente je voulais essayer de dormir, je m’installe sur un petit spot, et là y a un mec qui me voit m’installer et qui s’installe juste à côté. Bon, je n’ai pas réussi à dormir..” (rires)

Arrivée au checkpoint 3 : de nouveaux défis imprévus

Au moment où la nuit tombait, les participants les plus rapides avaient déjà atteint le checkpoint 3 à l’auberge Kasbah de Tirigouioute. Le parcours avait encore été modifié de manière importante. En effet, les pistes en terre autour du checkpoint 3 étaient devenues totalement impraticables, en raison des inondations. 

Malheureusement, le groupe de tête, emmené par Sébastien Pailly, s’y était déjà engagé, et ils ont dû marcher sur ces pistes de Gravel à certains moments, ce qui a sérieusement ralenti leur progression.

Le parcours a donc été de nouveau modifié pour les coureurs restants. À partir du checkpoint 2, les participants ont été redirigés sur des routes 100 % asphaltées en passant par la ville de Ouarzazate, avant de rejoindre l’auberge Kasbah de Tirigouioute. Cette décision, prise en consultation avec la Gendarmerie Royale, visait à éviter que les participants ne se retrouvent sans eau ni ravitaillement dans des zones difficiles d’accès pendant la nuit.

Sébastien Pailly conserve sa place de leader

Malgré ces épreuves, Sébastien Pailly est arrivé le premier au checkpoint 3, après avoir traversé des sections extrêmement exigeantes. Il a partagé son ressenti : 

« C’était dur 8h sans eau. J’ai bien baissé de régime parce que sinon j’allais sauter. On a eu deux grosses sections de Gravel, la première très technique et l’autre juste très difficile. On n’a pas fait beaucoup de bornes aujourd’hui, mais ça a laissé des traces. Là je mange, je pars, et on verra ce que le corps décidera. »

Témoignages d’autres participants

D’autres coureurs ont également partagé leurs expériences. La variété des défis rencontrés sur ce terrain exigeant a permis de mesurer à quel point le parcours était unique et éprouvant. Guillaume De Spoelberch m’a décrit son ressenti : 

« Le Gravel, c’est toujours douloureux, parce que ça fait mal à la montée et encore plus à la descente. Quand tu descends, tu as les mains qui brûlent et le dos crispé, surtout si le terrain est irrégulier. Mais on oublie souvent les douleurs, on se souvient surtout des bons moments. »

Abdel Hida, un participant habitué aux distances plus courtes, a déclaré : 

« La fatigue, c’est la première fois que je la ressens à ce point. C’est encore plus intense que sur mes courses habituelles de 300 ou 400 km. Là, c’est 1000 km d’un coup, et aujourd’hui c’était vraiment très difficile. Mais inchallah, demain, ce sera fini. »

Classement provisoire

La logistique et les modifications du parcours ont affecté la couverture médiatique de cette deuxième journée. Cependant, voici le classement provisoire du BikingMan X Maroc 2024 au terme du jour 2, incluant les temps de passage aux checkpoints 2 et 3 :

1. Sébastien Pailly – 33h21 au checkpoint 3
2. G. de Spoelberch – 35h19 au checkpoint 3
3. Abdellah Hida – 35h42 au checkpoint 3
4. Rémi Borrion – 18h42 au checkpoint 2
5. Thomas Leconte – 18h55 au checkpoint 2

Les participants restants ont continué à avancer à leur rythme, prêts à affronter les prochains défis que leur réserve la course.

Des imprévus à la détermination

Cette deuxième journée du BikingMan X Maroc 2024 a montré combien cette épreuve est éprouvante et imprévisible. Les changements de parcours causés par les inondations, les montées abruptes, les descentes techniques en Gravel et les longues portions sur des routes endommagées ont mis à rude épreuve les cyclistes.

Mais au-delà de la fatigue et des douleurs, ce sont les paysages époustouflants de l’Atlas, l’entraide entre les participants et la satisfaction d’avancer qui ont marqué cette deuxième journée. Restez connectés pour la suite de cette aventure, car la troisième journée promet d’être tout aussi palpitante.

Pour suivre la progression des coureurs, n’oubliez pas de consulter les réseaux sociaux de BikingMan et la plateforme de live tracking d’Oaka, qui vous tiendra informé de chaque avancée de ces athlètes de l’ultracyclisme.

Rendez-vous demain pour le résumé de la troisième journée du BikingMan X Maroc 2024.

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