La météo toujours capricieuse pour cette deuxième journée
La deuxième journée du BikingMan Origine Aura 2024 s’est déroulée sous un ciel encore bien nuageux et des conditions météorologiques difficiles. La pluie, déjà présente la veille, a continué à accompagner les coureurs, ajoutant une difficulté supplémentaire à ce défi de 1 000 km. Le groupe de tête, composé de Théo Thaon, Laurent Boursette, et Grégory Cassini, a déjà parcouru près de 450 km, se lançant dans une véritable bataille nocturne.
Résumé du jour 2 : Aura 2024
La bataille pour la tête de la course : Théo Thaon prend les devants
Le trio de tête a franchi la nuit avec brio, et c’est Théo Thaon qui s’est placé en première position, suivi de très près par le favori de l’épreuve, Laurent Boursette, et Grégory Cassini, qui avait déjà brillé lors du BikingMan Origine Corsica. Ces trois leaders imposent un rythme impressionnant et montrent leur détermination à remporter cette épreuve.
Titouan Reydet a partagé ses impressions sur cette nuit difficile :
« Ouais, tu te poses en pleine nuit et tu te dis, ‘Mais qu’est-ce que je fais là?’ C’était folklorique, mais aucun problème de matériel ou physique, donc ça va. Je me suis même fait chasser par un blaireau ! »
Malgré les difficultés rencontrées, le moral est resté bon chez les coureurs de tête. Ils poursuivent leur chemin en direction du mythique Pas de Peyrol, un col légendaire du Tour de France.
La progression vers Saint-Flour et la gestion de la fatigue
Après avoir franchi la barre des 500 km, les participants ont atteint le checkpoint 2 situé à Saint-Flour. Laurent Boursette, qui avait pris la tête de la course la veille, a avoué que la nuit a été difficile :
« La nuit a été dure parce qu’il a beaucoup plu. C’est compliqué de prendre du plaisir quand on est rincé toute la nuit. Je vais probablement dormir une heure à Saint-Flour, histoire de chasser les impressions de sommeil. »
Les coureurs doivent maintenant s’attaquer à l’un des plus gros morceaux du parcours : le Pas de Peyrol, qui représente un défi de taille même pour les ultracyclistes les plus expérimentés.
Les poursuivants affrontent le Col de la Chavade et le Col du Pendu
Pendant que la tête de la course progressait vers le Pas de Peyrol, les poursuivants, situés autour du kilomètre 300, ont dû affronter les ascensions du Col de la Chavade et du Col du Pendu. Ces cols se sont avérés être des tests d’endurance, notamment en raison des conditions climatiques.
Un des participants a rencontré des problèmes techniques avec ses équipements de navigation :
« J’ai deux GPS, mais plus aucun ne fonctionne. Heureusement que j’avais un GPS de secours, mais là, rien ne marche. »
Malgré les aléas, l’esprit de persévérance de ces cyclistes reste intact, et ils continuent d’avancer, espérant que les conditions météorologiques s’améliorent.
Checkpoint 1 fermé et premiers abandons
En milieu de journée, le checkpoint 1 de Saint-Agrève a officiellement fermé ses portes. Sur les 200 participants, 192 ont réussi à passer ce premier point de contrôle, mais certains ont dû abandonner en raison de la fatigue, des problèmes physiques, ou des conditions météo difficiles. Parmi eux, Mickael a malheureusement été contraint de s’arrêter. Isabelle, sa coéquipière, a quant à elle décidé de continuer l’aventure en solo.
L’arrivée d’Isabelle et Mickael au checkpoint 1 a été marquée par de fortes émotions :
« Moi, je me suis arrêté en bas, près du ruisseau, et j’imaginais faire ces trois bosses ce matin pour arriver tranquillement ici, mais elles étaient vraiment difficiles. Je suis allée jusqu’au bout, mais Mickael n’a pas pu continuer, » a partagé Isabelle.
Mickael a de son côté expliqué son choix d’abandonner :
« Je suis venu pour me tester, mais là, j’ai atteint mes limites physiques. Avec plus de temps, ça aurait pu se gérer, mais avec les délais de la course, c’est trop difficile. »
Un abandon surprise et les conséquences sur la course
L’un des abandons les plus marquants de cette deuxième journée est celui de Guillaume de Spoelberch, l’un des prétendants au titre de la série du BikingMan. Confronté à des conditions de course éprouvantes, il a préféré abandonner pour préserver ses forces en vue de la prochaine étape au Maroc :
« Je préfère récupérer et revenir plus fort pour l’étape du Maroc plutôt que de m’épuiser ici. »
Cet abandon a été un véritable coup de Trafalgar pour les favoris, mais il rappelle à quel point cette course est impitoyable, notamment face aux conditions climatiques extrêmes.
L’ascension du Pas de Peyrol : Un défi légendaire
La journée s’est terminée avec l’ascension du Pas de Peyrol, un col emblématique culminant à 1 589 m d’altitude. Ce lieu mythique, qui a été le théâtre de nombreuses batailles lors du Tour de France, est également un passage incontournable du BikingMan Origine Aura depuis quatre ans. Malgré la fatigue et les kilomètres accumulés, plus d’une dizaine d’ultracyclistes ont réussi à atteindre le sommet, et une trentaine d’autres étaient encore en pleine ascension.
Les conditions météorologiques se sont améliorées en cours de journée, offrant un peu de répit aux cyclistes qui ont pu profiter de ce moment unique :
« Les paysages ici sont vraiment magnifiques, et le soleil commence enfin à apparaître. C’est un petit réconfort après toute la pluie, » a déclaré Axel Carion..
Une épreuve qui met à l’épreuve le mental et la détermination
Cette deuxième journée du BikingMan Origine Aura 2024 a été une nouvelle fois marquée par des conditions météorologiques difficiles, des abandons, et des défis de taille. Pourtant, les participants continuent de repousser leurs limites, guidés par leur passion et leur détermination. La bataille pour la tête de la course s’intensifie, et les coureurs poursuivent leur quête, malgré la fatigue et les obstacles.
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